Depuis 2012, les distributeurs ont pris pour habitude de sortir simultanément en salles certains de leurs films sélectionnés à Cannes, ceci leur donnant une réelle existence auprès du public, surtout que ceux-ci font partie de la compétition officielle cannoise. C’est dire l’importance mise dans l’investissement culturel issu d’un Festival comme Cannes que l’on catégorise souvent trop injustement de pointu ou inaccessible.
Il en est de même du film d’ouverture de Jim Jarmusch « The dead don’t die » surfant sur les retombées de la presse mondiale. Rencontre avec le maître d’œuvre et une partie de ses équipiers.
Pour situer Jarmusch, comme l’a si bien fait Bill Murray, il vit dans un monde noir et blanc, d’ombres, de jours et de nuits ; c’est sans aucun doute une des raisons pour laquelle Jarmusch préfère faire un film sans effusion de sang, remplaçant celui-ci par de la poussière noire pour arriver à une comédie horrifique où les zombies sont chargés de métaphores. Néanmoins, les références sont bien présentes puisque le genre appartient à l’individu au travers de « La nuit des morts vivants » de Romero, les « Dracula » ou les œuvres de Carpenter ou Raimi, se défendant d’être quelque part plutôt « vampires » malgré tout.
Brigitte Lepage
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