En revanche, dans les sélections parallèles, le ton est différent. Par exemple, dans la section « Un Certain Regard », le film qui fait le plus parler de lui est « Girl » du réalisateur belge Lukas Dhont avec l’histoire d’un garçon qui se sent plus fille ou plutôt une fille enfermée dans le corps d’un garçon. Un film qui fera certainement parler de lui tant ici sur la Croisette que lors de sa sortie en salles. Même chose pour « Nos batailles » présenté à la semaine de la Critique avec dans le rôle principal Romain Duris. Une histoire de séparation qui pose bien des problèmes au papa qui se retrouve seul du jour au lendemain et sans explication avec ses deux enfants. Nous sommes loin des films comme « Kramer contre Kramer » car le fond de l’histoire est bien différent. Là aussi on reparlera certainement de « Nos batailles » lors de sa sortie en salles.
Beaucoup de films de qualité cette année quelle que soit la sélection. En revanche, la présence de stars américaines laisse un peu à désirer, ce qui « casse » un peu l’ambiance. L’affaire Weinstein y étant pour beaucoup car il était très actif au sein du Festival de Cannes. Du coup, qui dit absence du cinéma américain, dit absence de stars. Heureusement, il y en a dans le jury et notamment Kristen Stewart qui, très honnêtement, est très sympa. Elle ne rechigne devant aucun autographe, aucun selfies, aucunes photos. Hier, elle a même voulu faire la bise à une de ses fans et a failli perdre un œil à cause d’un parapluie mal tenu. Eh oui, il a plu aussi ici à Cannes !
Montée des marches très symbolique à travers la montée de 82 femmes, symbolisant ainsi les 82 films réalisés par des femmes invitées en compétition à Cannes depuis sa première édition en 1946. Moment fort car il est vrai qu’en 71 éditions du Festival, une seule femme a décroché la Palme d’or, c’était Jane Campion pour son sublime « La Leçon de Piano » en 1993... et encore, elle était ex-aequo avec « Adieu ma concubine » de Chen Kaige... réalisateur homme.
Brigitte LEPAGE